Les campagnes cultes… qui ne pourraient plus sortir en 2025
- Laura, cheffe de tribu engagée et passionnée
- 12 août
- 3 min de lecture
La publicité a toujours été le miroir d’une époque.
Hier, elle nous faisait rire, rêver… ou consommer, sans se soucier de choquer.
Aujourd’hui, elle doit aussi refléter nos valeurs, notre sensibilité, et s’adapter à un public qui réagit en temps réel.
Certaines campagnes publicitaires mythiques d’hier sont devenues des symboles… mais aussi des témoins gênants de stéréotypes racistes, sexistes ou irresponsables.
Et si on les regardait avec nos yeux de 2025 ?
Banania : “Y’a bon” et l’héritage colonial
En 1915, le Collectif de la promotion du sucre lance la marque Banania.
Son visuel phare : un tirailleur sénégalais caricatural, sourire aux lèvres, avec le slogan « Y’a bon ».
Pendant des décennies, cette image caricaturale s’impose sur les murs et les boîtes, banalisant un stéréotype raciste : celui de l’homme noir joyeux mais simplet.
Les critiques se multiplient à partir des années 70, et le slogan est définitivement interdit en 2011.
🎥 À voir : Reportage “Banania et la fin du Y’a bon”
Quand le sexisme se vendait sans complexe
Des années 50 aux années 70, de nombreuses publicités réduisent les femmes à un rôle unique : celui de ménagère parfaite ou de “récompense” pour l’homme.
On se souvient de slogans comme :
“Même une femme peut l’ouvrir !” (pour vanter un emballage facile)
“Elle n’a pas quitté la cuisine” (comme gage de fidélité)
Aujourd’hui, ces publicités sexistes provoqueraient un tollé immédiat.
🎥 À voir : Compilation de publicités sexistes
Quand la cigarette était “bonne pour la santé”
Jusqu’aux années 70, les marques de tabac n’hésitaient pas à s’appuyer sur… des médecins !
On pouvait lire :
“Mon docteur me conseille cette marque.”Ou voir une mère soufflant sa fumée au visage de son bébé. De tels messages sont aujourd’hui impensables, avec les lois sur le tabac et la sensibilisation aux risques.
Des sodas “bons pour les enfants”
Certaines publicités des années 60 affirmaient que donner du soda aux enfants dès le plus jeune âge leur assurait “un bon départ dans la vie”.
À l’heure où l’obésité infantile est un enjeu de santé publique, un tel message passerait pour irresponsable, voire dangereux.
Ce qui a changé
Tolérance zéro pour les stéréotypes racistes et sexistes.
Réglementation stricte sur tabac, alcool et produits à risque.
Réactivité du public : réseaux sociaux et médias réagissent quasi instantanément à toute dérive.
Provocation, mais version 2025 : le cas Myriam
La campagne publicitaire “Myriam, demain j’enlève le haut” a marqué les années 80 par son teasing audacieux.
Quand elle revient récemment, ce n’est plus tout à fait la même :
La provocation reste, mais la chute est repensée.
Le ton est plus subtil, adapté à un public sensible aux messages et à leurs implications.
L’humour se veut complice, non offensant.
C’est la preuve qu’on peut encore surprendre et marquer les esprits, comme dans notre article sur Rapide Asperge et Fast Huître, mais avec une conscience sociétale beaucoup plus forte.
Leçons pour les marques d’aujourd’hui
Ce que le passé nous apprend | Comment l’appliquer aujourd’hui |
Capitaliser sur une bonne idée | Mais la faire évoluer avec son époque |
Jouer sur l’humour | Tout en respectant toutes les sensibilités |
Simplifier le message | Mais le connecter aux valeurs actuelles |
La publicité n’est plus un simple outil de vente, c’est un engagement.
Créer une campagne, c’est aussi prendre position sur la société que l’on veut représenter.
📢 Et vous, quelle campagne culte du passé vous inspire encore aujourd’hui… tout en étant réinventable pour 2025 ?
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